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Vendredi 05 février :

 

            Bien dormi, un peu bruyant, soleil

            Nous passons à la banque, payons le parking et en route pour Kairouan.
 

            Midi, repas après Kairouan, bien tranquilles, personne ne nous importune. Tout au long de la route, nous avons vu les femmes travailler dans les champs, dont les parcelles sont séparées par des haies de figues de barbarie, d'autres ramassent du bois, les bergers avec leur troupeau de moutons, les ânes et leurs charrettes surchargées, les gros chargements sur les voitures et les camions, les petits étals de vente le long de la route. On se croirait au Maroc,  Deux différences cependant :

-          Des piments sèchent au soleil accrochés aux murs, on se croirait à Espelette

-          Au niveau de la restauration une spécialité bien tunisienne, le mouton grillé sur des barbecues tout au long de la route. Mais la particularité n'est pas seulement dans le fait de la cuisson, mais surtout que çà se passe en plusieurs scènes simultanées :

Un arbre, avec sur les branches

o   1) le mouton égorgé pendu par une patte arrière et le sang qui coule

o   2) le mouton à moitié dépecé

o   3) le mouton dépecé, coupé en deux et pendu

o   4) la peau vide qui sèche au soleil

o   5) et au pied un mouton vivant, attaché par une patte, et qui attend son tour

      Et à côté les tables et les chaises vous tendent les bras.

 

Nous arrivons à BOU HAJLA, où l'on doit rendre visite à une famille pour déposer un paquet qu'une andernosienne camping cariste nous a confié. On a un peu de difficultés pour trouver et finalement on embarquera un jeune qui nous emmènera droit devant. Nous sommes bien à la bonne adresse, vu les photos que nous a donné Paulette. Accueil très chaleureux, nous déposons notre colis, mais pour eux, il n'est pas question que l'on reparte de suite, même qu'il serait encore mieux que l'on s'installe pour plusieurs jours.

Je passe tout l'après-midi à visiter le domaine du grand père qui est immense. Visite également de la maison de chaque enfant implantée sur le site, dont une comme ils disent, "la maison de l'américain", car elle est la plus grande et la plus belle, c'est celle du fils qui est policier.

 

(Désolée pour la mauvaise qualité des photos, mon bel appareil tout neuf est tombé en panne mais heureusement nous avons le secours)

 

 

Les grands parents ont six garçons et deux filles, les enfants ont au total à tous onze enfants, quelle famille!!

 

  

 

            Voici deux des derniers. 

 

Pendant ce temps, Gégé fait la visite avec les hommes. Techniques de la culture, forage du puits par le grand-père etc.…pour finir également par la visite de la maison de l'américain.

 

 

Je participe aux activités de la famille, dont l'épluchage des carottes. Ils coupent les fanes en prenant soin de laisser un bouquet, puis ils coupent la carotte par le milieu, et les morceaux avec bouquets seront emmenés par les plus petits au jardin, où ils seront replantés dans une tranchée assez profonde. Bien irriguées, elles sont destinées à produire les graines. Le reste des carottes est préparé au vinaigre, embouteillées dans des petites bouteilles d'eau en plastique et sont mises à la vente dans leur boutique à côté des épices.

 

 

De la même manière, ils préparent de petites olives. Pendant ces travaux, une question fuse:

-          Vous aimez le couscous au dindon?

-          Oui.

A ce moment, un des hommes de la famille emmène Gégé, car les hommes ne participent pas aux taches ménagères.

 Aussitôt dit, aussitôt fait,  la course au dindon est lancée.

 

 

 Bien vite attrapé, il fut égorgé, vidé et plumé a même le sol. Les femmes assises par terre et moi je participe au plumage, mais assise sur une chaise qu'un petit garçon apporte toujours derrière moi en insistant pour que je m'assois. Ce même petit garçon me confectionne un bouquet de plumes de dindon.

  La jeune fille de 17 ans, la plus âgée des petits enfants me fait signe de venir pour ramasser les couvertures et les tapis. Chaque famille dort dans sa maison, dans la même pièce, tout habillés, enroulés dans leur couverture. En tout cas moi je me suis bien amusée avec ces femmes qui ne parlent que quelques mots de français. La jeune fille apprend le français au collège et a pût rectifier nos erreurs de compréhension.

Pendant ce temps, Gégé s'est retrouvé au salon obligé de regarder la télé en arabe, qui passe d'une chaîne à l'autre sans arrêt avec obligation de siroter du thé. (Ah!! Comme je préférerais une bonne bière bien fraîche).

Je n'ai pas été invitée à la préparation du couscous, dommage ! Là, les femmes reviennent dans la grande pièce, s'installent ainsi que les enfants.

 

 

 Tous ont les yeux fixés sur la télé. Plus rien n'existe autour, c'est l'heure du feuilleton. Ce n'est pas "plus belle la vie" ou "dallas", mais çà y ressemble fortement. Le feuilleton terminé, arrive l'heure du repas.  Ils installent deux tables basses et la tradition est respectée, une pour les hommes et les garçons et une pour les femmes et les filles.

 

 

 Un grand plat est posé au centre de chaque table. Les beaux morceaux sur la table des hommes.

 

         

Quand elle a apporté le plat, elle a posé sur la table une aile devant les enfants, l'autre restée dedans m'était destinée. Chacun pioche dedans.

 


         Je prétexte que j'ai assez mangé pour la laisser aux enfants et de toute façon, je n'avais pas trop envie de me salir les mains. Et a la fin, pour changer….. du thé! A noter qu'ici, le thé est très sucré, mais pas à la menthe. Par erreur, nous avions acheté des cacahuètes décortiquées mais non grillées, alors je leur demande comment on les utilise. Elle me dit qu'il faut les griller, et me propose de le faire. Je vais les chercher, elle m'entraîne dans la cuisine et là elle soulève un couvercle et   OH!!! SURPRISE……l'aile du dindon. MANGES!!! MANGES!!! C'est là que je dois m'exécuter et pendant que je mâchouille ma peau de dindon, elle fait griller les cacahuètes. Toutefois, elle a pris soin de me donner un chiffon pour m'essuyer les mains.

Puis ils nous convient le lendemain matin à 7h30 pour prendre le petit déjeuner traditionnel et nous demandent si on préfère "l'acide" (c'est ce qu'on a compris, mais je ne garantis pas que ce soit le bon terme) ou le lait? Ne connaissant pas "l'acide" et comme on aime prendre des risques, on dit oui.

Nous allons dormir dans le CC garé devant leur magasin.

 

 

Samedi 6 février

 

Entre les chats, les dindons (toujours eux), les coqs, les camions la nuit est difficile. Au moment où avec la fatigue, on commençait à s'assoupir, retentit l'appel à la prière. Il faut dire que l'on est garé en face de la mosquée, juste la route nous sépare. Il est 5h30.

7h30 – pile, on les rejoint pour le petit déjeuner. Elle nous présente une assiette pour nous deux. Il y a une semoule épaisse, avec un puits en son milieu et rempli d'huile d'olive, et sur un côté du sucre cristallisé. Avant de commencer à manger, je veux en savoir plus sur la nature de la semoule. Elle me répond que c'est de la farine. Je lui demande de la farine de quoi, et elle me répond: "de la farine de Tunis"? Je n'en saurais pas plus. Le mari nous montre le mode d'emploi. Il faut prendre un peu de semoule dans la cuillère, la tremper dans l'huile et ajouter du sucre. En tout cas, de l'huile d'olive au petit déjeuner, c'est peut être bon pour la santé mais pour nous, c'est bien écœurant., ça change vraiment de nos habitudes.

8h30 – l'épicerie est ouverte, il nous emmène pour acheter une bouteille de gaz tunisienne. La consigne et la charge nous est proposée au prix touriste : 100 TND, mais comme nous sommes des amis çà fera 50 TND. Nous laissons notre bouteille française pleine et la récupèrerons au retour. Peut être encore un couscous au dindon en vue …

 

Nous prenons la route en direction de Gabes.

Nous faisons un petit crochet par la village d'Oudref pour visiter une coopérative de tissage, mais malheureusement, fermée le samedi.

 

Repas de midi sur une esplanade près d'un collège à Metouia. Le concierge vient nous proposer ses services et si nous avons besoin des sanitaires, il ne faut pas hésiter. Quelques jeunes nous font des signes, échangent quelques plaisanteries, nous souhaitent bon appétit et passent leur chemin.

 

Arrivés à GABES, nous garons le CC et partons à la recherche d'une planque pour la nuit. C'est sous 28° que nous parcourons la ville. Après prospection auprès de la police qui nous envoie dans un hôtel, qui eux-mêmes nous envoient vers un camping que nous trouvons au bout d'une longue marche au milieu des souks. Le camping, en fait une auberge de jeunesse, est très bien, bon accueil. Refaisons le chemin pour aller chercher le CC, en repérant un itinéraire pour éviter de circuler dans ces souks.

 

 

Ce soir, bon repas de spécialité tunisienne, le brick, au resto du camping. Copieux, avec frites et grosse salade tunisienne pour 10 dinars eau minérale comprise.

 

Dimanche 7 février :

 

Nuit calme, 14° le matin, 25 l'après-midi

 

Nous passons toute la matinée au grand souk, puis allons au cyber.

 

 

        

 

 Repas au CC puis sieste. Le changement de climat nous met KO. Puis nous repartons en promenade dans la ville pour faire le souk de l'artisanat. Il paraît que c'est là qu'il faut acheter, c'est plus tranquille. Travail sur ordi toute la soirée.

Nuit à ce même camping.

 

Lundi 8 février :

 

Nuit bruyante, deux 4 X 4 suisses arrivent tard pour déplier leur tente de toit. Les chiens aboient, puis l'appel à la prière.

Il fait 11° ce matin, c'est nuageux. Notre priorité pour cette journée, c'est la lessive, nous allons à la laverie que nous avons repérée hier, puis à nouveau internet. Problème, ce matin Florence nous signale que notre adresse mail a été piratée, Sarah nous le confirme. Gégé change de mot de passe. Pas de changement, çà doit provenir de l'ordi du cyber, nous décidons d'arrêter.

D'après les tunisiens, en juillet et août, il fait 45°, voilà pourquoi, ils sont encore tous avec leurs blousons chauds, alors que nous avec 25°, nous les avons remisés. C'est la pleine période des oranges, nous faisons une cure de vitamines. Les dattes sont succulentes, la grande palmeraie de Gades comprend 300 000 palmiers sur 6 Kms, jusqu'à la mer. Ici, au camping, nous sommes dans une partie de cette palmeraie. La sécheresse affecte beaucoup les arbres. Il y a peu de touristes dans les souks, c'est calme, on est bien accueilli, c'est agréable. D'un coup de sa pétrolette, le gérant du camping va nous chercher du pain et ne nous fait pas payer. Nous regardons quotidiennement FR3 bordeaux pour être au courant des nouvelles.

Midi, repas au CC, sieste, puis nous décidons de visiter une exposition de l'artisanat tunisien. Nous avons du mal à le trouver pour finalement s'entendre dire qu'il est fermé depuis 10 ans. Le guide du routard 2008 est bien à jour!! Au retour, nous récupérons la lessive mouillée, super pour le séchage, il n'y a pas de soleil. Message de Flo, elle a besoin d'une procuration pour retirer un recommandé. Nous préparons l'enveloppe et repartons à la poste, (encore une bonne marche). Nous arrivons 5 minutes après la fermeture. Nous avons acheté du café tout frais moulu dans une torréfaction. Une bonne odeur embaume le CC.

 

Nuit même camping de GABES.

 

Mardi 9 février :

           

            13° le matin, temps couvert. Même concert des chiens et les mosquées, pas loin de  nous, nous entourent.

            Notre lessive n'est pas sèche, c'est le souk dans le CC, il y a des guirlandes de chaussettes, petites culottes et des étendages un peu partout où s'est possible d'accrocher.

 

 

 

Faisons les services, puis allons à la poste et continuons notre route direction Mareth. A la sortie de Gabés, direction Médenine, il y a un grand super marché, nous nous arrêtons. Tout le long de la route vers Kettna, c'est une succession d'étals de poteries de toutes les couleurs.

 

 

 

            Nous arrivons à Gighti pour visiter un site archéologique en bord de mer. Les tarifs augmentent rapidement, en 2008, c'était 2D ; en 2009,3D et en 2010 4D plus 1D pour prendre des photos.

 

 

 

 A midi, le temps est toujours couvert, mais 24°, nous trouvons un super coin pour manger, les photos en témoignent.

 

 

 

 

La sureté nationale nous rend visite pour nous demander si tout va bien et ils nous disent que l'on peut dormir ici sans problème, mais nous ne resterons pas, trop à l'écart de tout, pourtant c'est magnifique.

Nous arrivons à El Jorf pour prendre le bac pour DJERBA.

 

 

 

Sur le bac, nous avons rencontré des CC qui font un voyage organisé avec Marmara. Ils nous demandent des renseignements, car ils n'osent pas tenter l'aventure en CC. Nous débarquons sur l'ile, mais le temps est toujours couvert, c'est dommage pour les photos.

 

 

 Direction HOUMET SOUK, où nous nous installons sur le port face à la mer, sur la recommandation de la police.

            Le soir, repas de spaghettis dans le CC, pourtant, nous avions repéré une pizzeria lors de notre promenade, mais fermée à notre retour. Il fait nuit, nous sommes bien installés, garés près de petites dunes de sable, les grains de sable décollés par une légère brise viennent heurter les parois. Puis tout d'un coup, le vent se lève et fait tanguer le CC comme si quelqu'un le secouait, nous avons un instant cru que l'on voulait nous faire déguerpir, mais non, c'est bien le vent qui nous fait une farce, j'ai eu quelques frissons

            Nuit sur le port.

 

Mercredi 10 février :

            Nuit ventée.

 

            Nous passons la matinée dans les souks, ce n'est pas très agréable, car on ne nous laisse pas regarder. Si vous mettez un pied dans la boutique, il faut acheter, sinon ils se mettent en colère et vous insultent. Alors nous allons dans les magasins d'état à prix fixes. Là on peut flâner et regarder à loisir. Nous trouvons la poste sur notre chemin, nous en profitons pour envoyer des cartes aux petits. Midi, retour au CC.

 

            L'après-midi nous repartons pour aller visiter la synagogue de la Ghriba.

 

             

 Nous avons bien apprécié cette visite qui était une première pour nous. Puis nous allons au village de Guellala avec ses poteries traditionnelles en argile, elles sont brutes, lourdes et rarement vernissées. Ce sont des objets indispensables à la ménagère et au pêcheur, tels que la jarre et la gargoulette  sans décor. Rien à voir avec les poteries colorées qui  envahissent les magasins et qui sont confectionnées industriellement pour les touristes. Nous visitons un musée des arts et traditions populaires absolument remarquable. Revenons la nuit à notre même planque, port de HOUMET SOUK. Le vent froid n'a pas cessé de la journée, mais la température est quand même de 20°.

 

Jeudi 11 février :

            Nuit ventée. 14° beau soleil

            Après-midi couvert 22°, et même en peu de pluie. Gégé est malade depuis hier soir. C'est le va et vient des bus de touristes. De nombreux hôtels sont implantés sur la côte. Des navettes déposent les touristes pour visiter la marina et c'est ici que l'on peut embarquer pour la journée sur un magnifique voilier de pirate pour l'ile des flamands.

 

Nous partons à Midoun. On longe la côte Est, c'est la zone touristique. Repas à midi sur une esplanade au centre de la ville.

C'est très animé. Gégé se repose et tente de reprendre des forces. Nous visitons le moulin à huile et retour au CC en passant par les souks, c'est là que j'achète le chameau magique.

       

Puis nous partons pour nous rapprocher d'un grand complexe appelé Djerba Explore. Nous demandons la permission de dormir sur le parking, on nous refuse et nous indique un super coin en bordure de plage. C'est là que nous nous installons, plage de SIDI MAHREZ. Deux CC sont venus nous rejoindre, jusqu'à lors, nous n'en avions rencontré que très peu.

 

Vendredi 12 février :

 

            Nous sommes réveillés par un soleil éclatant. Belle vue sur la mer, 14° vent glacé, ce qui n'empêche pas nos voisins CC belges de se promener sur la plage en short et manches courtes, alors que nous, nous avons les doudounes. Gégé va un peu mieux.

 

            Nous partons pour la visite de Djerba Explore et nous découvrons un musée, une reconstitution de l'habitat et de l'artisanat local et une ferme de crocodiles.

 

               

        Midi repas d'une pizza au resto juste en face. Nous reprenons la route pour AGHIR, où nous nous installons dans un petit camping au bord de mer. Là nous retrouvons six CC dont des 17 qui ont fait le même circuit que nous et qui comme nous ont galérés sous la pluie et les mauvaises routes d'Italie.

 

       

Ils ne veulent pas recommencer et ont décidés de rentrer directement sur Marseille, même si çà écourte leur séjour. Promenade à pied pour trouver du pain. Nous revenons avec 2 grands plats ronds, un grand plat allongé, un service à apéro et des épices. On nous fait cadeau d'un panier en raphia pour le transport et de deux roses des sables.

 

Samedi 13 février :

 

             10°, temps gris. Nous aurons 18° dans la journée.

            Ce matin, on profite du courant pour faire la mise à jour de l'ordi.

            Midi repas au CC et dans la foulée, les services et départ. Nous suivons la côte, puis empruntons la voie romaine pour quitter Djerba.

 

 

            Nous nous arrêtons pour faire quelques courses dans une échoppe au village de Hassi Jerbi. Nous passons la ville de Zarzis et continuons sur TATAOUINE. C'est là que nous faisons le plein de gasoil ; il était temps, il y a très peu de station dans la coin, à part la station "locale" constituée d'un empilement de bidons sur le bord de la route, d'un tuyau et d'un entonnoir. A éviter, le contenu des bidons n'est pas tellement identifié

 

.

 

            Il est l'heure de trouver une planque pour la nuit. Nous allons à la gare routière, trouvons le responsable et lui demandons l'accord de se mettre dans leur parking fermé. Il refuse et nous dit qu'on peut rester sur le parking extérieur. L'environnement ne me plaît pas, on cherche ailleurs. C'est donc dans les jardins de l'hôtel Mabrouck, très chic et cher, que nous passerons la nuit. Deux fois plus cher que dans les campings et sans service.

 

Dimanche 14 février :

 

            Nuit très calme dans ce cadre agréable. 13° beau soleil, mais dans la matinée, le vent se lève de nouveau.

 

 

            Départ tôt en direction de Ksar Ouled Soltane pour visiter ce lieu qui est magnifique. Ce ksar, bien conservé et resté authentique, était l'entrepôt des biens alimentaires des nomades. – un ksar, des ksour, ce qui signifie palais en arabe. C'est un ensemble fortifié composé de Ghorfa (grenier à grains). Ils sont creusés dans la roche, ou construits en argile.

 

 

 

 

 

 

            Ensuite, nous allons à Ksar Ouled Debbab, en visiter un autre. Il est composé d'une partie complètement en ruines et l'autre partie reconstituée et aménagée pour les touristes, où l'on trouve hôtel et resto. Il a perdu toute son authenticité, on dirait plutôt un décor artificiel. Rien à voir avec le précédent.
 

               

            Midi arrêt en cours de route dans un bel endroit perdu et calme juste avant Chenini

 

 

            Nous essayons ensuite d'aller visiter le Ksar Ghilane qui se situe encore plus loin dans le désert, mais nous devons abandonner, la piste devient de plus en plus difficile pour notre  vadrouilleur qui tremble, saute, patine. Nous avons pitié pour lui et faisons demi-tour. Encore une fois nous regrettons de ne pas avoir un 4 X 4.

 

 

Nous nous dirigeons sur DOUIRET un village de ksour troglodytes magnifique. Là une association de sauvegarde de la nature et de protection de l'environnement restaure le site et loue quelques chambres. Avec leur autorisation, nous passerons la nuit ici, bien cachés dans un renfoncement pour ne pas dénaturer cet endroit magique, et nous avons une superbe vue. Ils organisent également des ballades avec ânes ou chameaux pour la journée. Ici pas de boutique à touristes, rien que le désert.

 

 

 

Lundi 15 février :

 

            12°5 à 7h30, le soleil pointe. La journée, nous aurons 26° sans vent.

            Nous partons pour une promenade sur la colline pour visiter le ksour.

 

 

 

 

Les jeunes filles responsables du site nous interpellent pour nous faire déguster leur excellent thé au romarin des montagnes et nous faire visiter les chambres restaurées, et nous invitent à participer à leur  petite fête du soir.

 

 

 

Retour au CC pour le repas de midi.

            Nous avons passé une agréable soirée, ou nous avons fait connaissance de responsables d'écoles françaises en Tunisie. L'un, du Haillan à Tunis, et un landais à Sousse. Nous avons repassé une nuit sur ce site.

 

Mardi 16 février :

 

            18° à 7h30 – vent très fort et chaud, mais pas de soleil.

            Nous reprenons la route pour aller à Chenini. Nous n'échappons pas au guide qui fait beaucoup d'efforts pour que la visite soit agréable. On a droit au déguisement.

 

 

 Çà nous coûtera 15 dinars, mais on a fait une bonne action. Il faut dire que les habitants de ce village ne profitent guère de la manne touristique, car des dizaines de 4 X 4 des agences de voyages arrivent avec leur chauffeur et leur guide, ce qui est un manque à gagner pour eux. Ce site est en cours de classement au patrimoine mondial par l'Unesco. Nous continuons notre B.A. en faisant nos courses dans une petite boutique. Passage par la poste pour envoyer des cartes postales aux petits.

 

      

            Pour le midi, nous nous installons contre une maison inoccupée loin du bourg, car le vent de sable souffle très fort. Il fait 30°. Malgré l'éloignement, nous aurons quand même la visite de quelques jeunes qui tournent autour du CC et tentent une approche pour quémander. Ils ont tous un téléphone portable, ils communiquent entre eux pour annoncer notre arrivée au prochain village. L'accueil sera donc comme d'habitude, ils nous interpellent dès l'entrée et quelquefois n'hésitent pas à barrer la route en se mettant devant le véhicule. Une jeune fille mal habillée avec des vêtements européens très mal assortis, sans goût vient nous voir. Je me fais la réflexion "doit-on distribuer des vêtements? Non, bien sûr, car le résultat n'est pas très heureux. Je suis surprise, car m'a-t-elle entendue ; en tout cas elle revient vêtue de ses habits traditionnels me proposer une photo. Je la trouve très belle.

 

            Nous continuons sur Guermessa, où la vue est magnifique, mais nous ne nous arrêtons pas, car aujourd'hui la vue est bouchée par les nuages de sable. Nous traversons ensuite Ghomrassen, qui contraste par ses belles villas toutes neuves. Ensuite nous traversons Médenine pour arriver à METAMEUR. Joli village dont les rues sont bordées de poivriers. Nous découvrons un grand ksar avec cour intérieure, tenu par un tunisien qui à vécut longtemps en France et qui accueil les Camping cars. Tout est prévu pour notre confort et l'accueil est chaleureux. Nous sommes bien à l'abri du vent. Nous dormons là pour 10 dinars et commandons un couscous aux légumes. Il faut s'accrocher, nous avons oublié de le demander pas trop fort. Tous les ans, l'agence Thellier Voyages organisent le nouvel an dans ce ksar.

 

 

Mercredi 17 février :

 

            Nous avons bien dormi dans le calme – 13° - la patronne nous offre un jus d'orange.

            Le vent s'est calmé, on est bien content, car hier, le CC et nous avons mangé du sable. Le propriétaire nous explique qu'il veut vendre son ksar familial pour établir un camping dans le désert qui serait une étape pour les 4X4 qui partent pour la Lybie. Nous espérons que ce magnifique site ne tombera pas entre les mains d'un promoteur pour le transformer en boutiques à touristes.

            Nous revenons sur Médenine pour aller à la banque et sur internet, puis au souk, toujours à la recherche d'une boucherie. Mais n'en trouvons toujours pas et nous rabattons sur le traditionnel poulet frites. En Tunisie, il faut aimer la dinde et le poulet, c'est la seule viande que l'on trouve à acheter. Sinon il faut se résoudre à côtoyer le mouton dépecé dans les gargotes sur le bord de la route, ce que ne me suis pas encore résolue à faire.

 

On reprend la route pour Matmata. Route pittoresque de montagne qui sent bon le thym et le romarin. Nous trouvons une belle vue et à l'abri du vent pour le repas de midi, juste avant le village de Toujane

 

    

Nous traversons ensuite un paysage argileux, planté d'oliviers et très raviné.

 

 

Nous arrivons à MATMATA, c'est un village troglodyte, au milieu de collines dénudées. Paysage percé de trous et de cavités. Contrairement aux autres villages troglodytes, la population vit enterrée. Ils ont creusé des puits de 5 à 10 mètres pour recevoir une famille et il leur fallait entre 4 et 5 ans pour y parvenir. Aucune excavation n'est naturelle. Ce mode de vie correspond totalement aux conditions climatiques. Le syndicat d'initiative nous appelle un guide très âgé, mais qui connaît très bien son village et a des entrées, ce qui nous permet de visiter l'intérieur typique d'une maison encore occupée par une famille et non des aménagements en hôtels qui perdent de leur authenticité.

 

 

 

 

 

 

            Nous dormons sur le parking qui est derrière le syndicat d'initiative avec leur accord.

 

Jeudi 18 février :

 

            18° à 7h30 – pas de vent. 

            Nuit mouvementée, c'est la chasse aux moustiques. N'oublions pas les moustiquaires ce soir. Ce matin, Gégé a une pêche du tonnerre, musique à fond, on sort tapis, literie, grand dessablage. Les enfants viennent discuter en partant à l'école: dam! Stylo…dam! Dinard …nous quittons avec regret ce magnifique village paisible. Çà fait trois ans qu'il n'y a pas plut.

 

            Nous repartons pour Ksar Ghilane. Une longue route toute droite qui suit le pipe line sur 70 kms en traversant l'erg tunisien. Nous croisons plusieurs troupeaux de moutons puis nous arrivons sur un camp sommaire constitué de "postes à essence" aux publicités baroques. C'est désertique, pas âme qui vive.

 

 

 

            Nous garons le CC, et entreprenons la piste à pied, nous ne voulons pas nous ensabler.

 

 

 

            N'oublions pas que nous sommes sur le territoire des "grands seigneurs 4X4". Nous marchons sans trop savoir ce que nous réserve le bout. C'est là que la magie du désert opère, nous découvrons une magnifique oasis bordée par un désert de roches d'une part et de l'autre par le désert de sable, c'est le début du Sahara ; et le plus surprenant c'est sa source qui alimente une piscine naturelle avec une eau à 35°. Quelques boutiques de tourisme sont implantées autour et un bar.

 

  

 

  

 

            Un savoyard tient le restaurant "le paradis" qui accueil également les CC et les 4X4. Nous y mangeons, pour changer, un couscous au poulet. Pas trop épicé, nous nous régalons.

 

  

 

            Cet endroit est le départ de nombreuses randonnées, en quad, en 4X4 et également à dos de dromadaire.

 

 

 

            Nous nous dirigeons sur DOUZ, une grande ville dans une autre palmeraie, ou nous trouvons le camping du désert, tenu par une française. Dès l'arrivée, nous constatons que nous avons crevé. On s'installe et surprise !!!  Juste à côté de nous, nous retrouvons le CC 4X4 hollandais avec qui nous avions fait le trajet en ferry. Il fait chaud 35°, mais Gégé doit se mettre au boulot pour changer la roue. De suite, notre hollandais vient aider. Il sort son compresseur pour gonfler la roue de secours, puis utilise le kit de réparation qu'Hervé avait donné, en disant :"çà peut servir". Cet hollandais est un très bon bricoleur, c'est lui qui a construit son CC. Gégé a bien apprécié son aide et en conclusion, l'achat d'un compresseur s'impose. Pendant ce temps, pour la énième fois, je dessable.

 

          

 


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