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Samedi 26 Mars 2O11
La médina de Tiznit est enfermée dans 5kms de murailles roses, dont il faut faire le tour le soir à la lumière des réverbères.
C’est une ville active, ça va, ça vient partout et surtout sur la place principale El Mechouar. Des ateliers et de minuscules boutiques se tiennent sous les arcades le long de la place. Il y a le souk des bijoutiers où l’on peut admirer de magnifiques parures frontales, des colliers, des bracelets et des ceintures de tradition berbère. C’est aussi la spécialité des sabres et des poignards.
C’est une ville encore très ancrée dans les traditions, les femmes sont belles dans leur voile léger et coloré qu’elle s’enroule de la tête aux pieds, pour ne laisser apparaitre que leurs yeux noirs persans. Je suis privée de ma chasse favorite … je me contente de photographier les somptueuses robes dans les boutiques. Comme elles sont belles ces robes !! et combien d’heures faut-il pour les réaliser ?
Photos de belles robes de princesse pour ma CLOCLO …
Nuit à Tiznit même camping.
Dimanche 27 Mars 2O11 – 17°5 à 7H3O journée 29°
C’est aujourd’hui que nous changeons d’heure, pour nous cela nous fait 2H de décalage.
Gégé a bien des difficultés pour le transfert des nouvelles, la connexion est très lente et irrégulière.
C’est une journée qui s’écoule au fil de la promenade et du farniente.
Lundi 28 Mars 2O11 – 15°8 à 7H3O –
Le terrain se vide, les CC qui ont fini leur hivernation de 3 mois rentrent.
Nous ne nous lassons pas du souk, nous repartons pour acheter les derniers tajines que l’on nous a commandé, mais où allons nous les caser ? pour qu’ils n’arrivent en pas miettes.
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Nous cherchons le bijoutier rencontré il y a 4 ans, je fais faire un polissage sur mes pendentifs en argent, je suis satisfaite du résultat, les voilà comme neuf.
Promenade au jardin à côté du camping :
Cela va faire 5 nuits dans ce même camping, c’est trop, nous commençons à prendre les habitudes de vieux, demain nous partons….allez mon Gégé il nous faut de l’action !
Dernière nuit même camping.
Mardi 29 Mars 2011 – 16° à 7H3O – journée 27° couvert –
Ça bouge de tous les côtés ce matin, un lot de migrateurs prend son envol, on devrait les appeler « les cigognes » ces CC.
J’ai l’impression de revoir le film « camping », ce sont des embrassades, des souhaits de bon voyage, tout le monde s’appelle par le prénom,
- A l’année prochaine…
- Garde-moi la place…
- Je serai au 43…
J’espère bien, "si Dieu le veut ", que dans une dizaine d’années, nous ferons partie de ce lot, et que comme eux nous aurons un CC plus confortable (notre regret : ne pas avoir acheté un CC 4x4 au lieu de notre Vadrouilleur) et une petite moto. Et :
- en avant Gigi/Gégé c’est l’heure de migrer…
ça fait plaisir, de voir toutes ces personnes de 75 et plus, même plus de 8O comme notre ami Georges, qui ont une pêche d’enfer. Je suis persuadée que le Maroc et son soleil, sa bonne humeur et sa bonne bouffe y sont pour quelque chose. C’est la cure de Jouvence. !
Nous quittons Tiznit pour un décor carrément différent, pourtant nous ne parcourons que 17kms, c’est un village de bord de mer : AGLOU.
Nuit au camping d’Aglou.
Mercredi 3O Mars 2O11 17° à 7H – journée 27° - soleil –
Radio CC a émis : à la région de Guelmin des CC se sont fait caillasser par des enfants, et on l'a constaté sur 2 CC.
Ce matin nous vous conduisons pour une randonnée au village voisin. Là, des pêcheurs habitent dans les falaises, ces maisons troglodytes se transmettent de génération en génération.
En longeant la falaise, j’ai failli recevoir un seau de gravats sur la tête. Un homme est entrain d’agrandir sa grotte et jette du haut sans regarder. Tout gêné, il s’excuse et nous invite à la visite de sa maison. Nous sommes surpris de constater que c’est plus grand que nous laissent imaginer les petites entrées de porte.
Des pêcheurs sont au travail, nous demandons pour acheter du poisson, l’un deux nous conduit à un ensemble de bâtiments modernes, c’est la criée, il y a des chambres pour les ouvriers, un économat, un centre de santé, une mosquée..... c'est un véritable village. Nous rentrons avec 2 dorades pour le prix de 7,20 euros le kg.
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Quelques prix : dattes 2 euros Kg – avocat 2 euros Kg – un mélange de légumes et fruits un plateau de balance plein 3 kg : varie entre 1,5 et 2 euros selon la région – la galette de pain équivalent de notre petite baguette 12 centimes d’euro – la viande : tout à 6,5O euros (bœuf, poulet, mouton) .
Après midi : nous faisons le lézard.
Nuit même camping à Aglou. (camping refait à neuf très propre, c’est à noter car ils sont rares )
Jeudi 31 Mars 2O11 – 18° à 7H –
Ouha !!! il est 9H du matin et déjà 27° ça va chauffer…
Le vent du désert souffle et est incroyablement chaud il s’infiltre partout avec des petits sifflements, c’est étrange…
Nous partons pour trouver une coopérative d’Argan,
afin de faire une provision de cosmétiques. Nous longeons la côte jusqu’à la
ville de Sidi Ifni,
c’est une ville restée enclave espagnole jusqu’en
1969.
C’est sous une chaleur écrasante (37°) et toujours de fortes rafales de vent chaud, que nous faisons notre repas de midi, nous sommes garés sur une esplanade avec deux autres CC.
Nous profitons que nous sommes en centre ville pour dénicher un distributeur bancaire, puis nous faisons aussi le ravitaillement de notre vadrouilleur qui comme nous se déssèche.
Nous reprenons la route fenêtres grandes ouvertes, mais peine perdue le vent nous réchauffe au lieu de nous rafraîchir. La cabine de pilotage monte à 4O°.
Même le Sanyo déclare forfait, il est en surchauffe.
Nous arrivons au village de Mesti, où se tient une coopérative. Nous avions déjà visité cette activité (avec démonstration et commentaire sur la fabrique de l’huile d’Argan) lors de nos voyages précédents. Ici nous achetons seulement nos produits, on ne nous propose pas la visite.
Nous reprenons notre circuit qui fait une boucle et nous ramène à Tiznit où nous faisons une étape de nuit.
Journée fatigante à cause de la chaleur, nous sommes content de nous poser au camping et de nous rafraichir.
Nuit camping de Tiznit.
Vendredi 1er Avril 2O11 – 27° à 7H3O –
Nous avons mal dormi, la température est restée bien trop chaude pour la nuit, et les rafales de vent nous ont apporté la poussière dans le vadrouilleur.
Nous avions repéré de nombreux cordonniers dans cette ville et comme nous avons une commande de babouches à honorer, nous décidons de les acheter ici, car sur notre passage, nous risquons de ne plus en trouver. Alors rapidement nous faisons à nouveau le souk. Puis nous quittons Tiznit.
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Et c’est au jardin de la Koudya à environ 2OKm de la ville de Taroudannt que nous nous posons.
C’est une propriété agricole tenue par un Français Bourguignon et une Allemande qui allient culture et tourisme.
Nuit au Jardin de la Koudya a Lakhnafif.
Samedi 2 avril 2O11 – 24,°6 à 8H3O –
Que d’oiseaux dans ce domaine, ça piaille fort !
Nous avons comme voisin un CC capucine jurassien, il y a un bébé, et 2 enfants qui parcourent le terrain en vélo,
Cela me rappelle nos années réunionnaises, l’époque de notre Estafette CC, lorsque l’on s’entassait à 5 dedans pour le temps d’un WE et l’on parcourait les beaux paysages de l’ile de la réunion. On avait déjà la vadrouille dans la peau…
Souvenirs ! souvenirs !
Nous nous sentons très bien dans ce camping, nous sommes placés devant un champ de mandarines, c’est très odorant. Nous avons le droit de grappiller les fruits restants, la récolte est terminée. Nous pouvons acheter les légumes bios, il suffit de demander à l’accueil et on va vous les cueillir.
Nous partons pour acheter le pain, l’entrée du domaine donne sur une route très passante, la N1O. C’est le circuit des gros camions chargés d’agrumes. Juste en face se tiennent quelques boutiques (boucherie- épicerie- réparateur de vélo –un magasin Maïsadour -) c’est tout petit, je pense que c’est un lieu dit. Un village se tient à environs 5Kms c’est Sebt Guerdane.
Gégé doit se procurer une vis et un écrou pour une petite réparation, c’est le moment de rendre visite au mécano vélo. Dans le fatras de son tout petit atelier, il lui trouve.
Quant Gégé veut payer il lui dit :
-
c’est bon !.
moi je lui propose des cigarettes, car tout service
se paie. Il s’approche de Gégé et lui dit :
-
t’as pas une "ptite birre…"
Demain nous lui apporterons la "ptite birre" enveloppée, on ne sait jamais Allah « chouffe. »
Comme je l’ai déjà dit : il se passe toujours quelque chose au Maroc, les anecdotes ne manquent pas , c’est ce qui fait le charme de ce pays.
Par un autre voisin CC, un hollandais, qui est là depuis un mois, j’ai appris la méthode de la lessive ventouse, après la méthode bidon à olives qui n’est pas concluante essayons la ventouse. Je vous en reparlerai…
Nuit même camping Jardin de la Koudya.
Dimanche 3 avril 2O11 – 22° à 7H3O – journée temps couvert 24° -
La température chute, on mettrait presque une petite laine. Le temps orageux rend les mouches méchantes, elles nous mordent, « sales bêtes » ! Gégé déclare la guerre, il va bientôt être à court de munition, il a cassé sa tapette. Je lui prête la mienne…
Départ de notre voisin et sa marmaille .D’autres partent aussi. Nous restons plus que 3CC dont le Monsieur "Ventouse".
En passant par le jardin, nous allons de bon matin au
ravitaillement, le magasin bio du domaine nous procure de bons légumes.
Pour le pain, nous traversons la nationale, puis n’oublions pas le mécano vélo, nous lui avons fait une promesse hier.
Lorsque je sors la "ptite birre" de mon sac, j’ai cru qu’il allait m’embrasser, et de suite il nous présente une chaise, il aurait voulu nous offrir le thé, mais bon nous avons à faire…
Nous partons à la grappille, l’exploration de cette
propriété n’en fini pas, des allées nous font longer des champs de clémentines
et oranges à perte de vue. Il y a également des melons, des poivriers.
Un campement est aménagé, avec tentes berbères, un coin barbecue, tajines, four en terre, pour permettre de recevoir des groupes.
Nous ne parcourons ce matin, qu’une petite partie, et nous rentrons une poche pleine de clémentines. Quelles sont bonnes.....
Après midi : farniente.
La sieste est de courte durée, nous avons envie de continuer la découverte. Nous nous fixons comme point de chute , la colline là-bas, car j’espère avoir de belles vues afin de satisfaire mon appétit féroce de photos. La vue nous apprend qu'un village est bien là au loin, et que ce que l’on croyait être un lieu dit ou hameau est certainement le village de Lakhnafif. Un berger nous indique le chemin à suivre. Le temps est toujours couvert et même menaçant, tant pis continuons. A l’arrivée du village, nous sommes accueillis par les enfants. Ils ont repéré l’appareil photo, ils réclament tous une photo, mais ils se bousculent. Plus je recule plus ils se serrent à moi, du coup les photos : pas terrible !
Des femmes arrivent, elles se marrent bien, puis à son tour un homme vient et nous invite à le suivre. Il nous conduit dans son atelier où il fabrique des dossiers à boules pour siège de voitures (pour masser le dos).
Ce monsieur est sourd et muet, mais avec les gestes et l’aide des femmes nous comprenons. Il nous montre ses outils et nous explique son travail. Il utilise des perles de bois, je lui dis que ces perles feraient de beaux colliers et lui propose de m’en créer un.
Puis nous nous retrouvons devant le thé et un plat de gâteau, il nous fait visiter sa jolie maison où il vit avec sa femme et ses 4 enfants. L’orage arrive, nous rentrons sous la pluie. C’est encore une agréable rencontre que nous venons de faire : c’est ça le Maroc !... mais au fait comment s’appelle le village ? est-ce bien Lakhnafif ou un autre… ?
Nuit même camping de la Koudya.
Lundi 4 avril 2O11 – 21° à 9H – soleil –
Nous avons survécu au violent orage de cette nuit (hé ! Gigi il ne faut pas exagérer t’es pas de Marseille), n’empêche que Gégé s’est réveillé humide…
Il est content mon Gégé, il a du bricolage à faire, « fuite à la baie vitrée de la chambre ».
Voici quelques potins du quartier, ce matin ça papote dure à la vaisselle.
- Il y a Monsieur Ventouse, c’est la fée du Logis, Madame passe son temps sur l’ordi. Il me dit : « l’ordi ça me donne des puces ».
- Il y a blond-blond, (y en a qui comprendrons) bien sympa, il a des soucis de frigo.
- Il y a la teutonne, qui vit dans son fourgon avec son chien, elle n’a pas la langue dans sa poche, elle parle bien Français.
Ça c’est juste l’allée dernière nous, après dans l’autre allée visiblement, il y a eu des arrivées pendant notre promenade d’hier.
Le monsieur sourd et muet d’hier, vient me chercher, il me fait comprendre qu’il travaille au camping, il s’occupe de la piscine et également des jeunes plants sous serre. Il m’entraîne au jardin et me cueille des salades, des carottes et du coriandre. Je suis émue de toute cette gentillesse, et je suis en admiration de constater, que malgré son handicap, cet homme à réussit une belle vie sociale. Cela me touche d’autant plus que moi-même j’ai un frère handicapé. On voit qu’il est heureux et fier de sa réussite.
Je reviens sur la visite de sa maison :
- Un cube de béton, surmonté d’une terrasse avec les ferrailles en attente, (pour le cas où l’on agrandirait en hauteur) la construction populaire typique du Maroc, complètement inesthétique. Mais dès que vous franchissez la belle porte (car tout est moche, mais la porte à l’obligation d’être belle) vous n’en croyez pas vos yeux.
- Chez Mohamed, c’est bien le cas. Tout est superbe, marbre au sol, escalier également en marbre avec une rampe en fer forgé très travaillé.
- Cuisine à l’européenne, salle de bain carrelée du sol au plafond, chambre à coucher complète, lit et armoire en bois sculpté.
Voilà les surprises du Maroc, vous trouvez des choses là où vous ne les attendez pas, et tout ce que vous vous imaginez peut s’avérer quelque fois, complètement faux. On va de surprise en surprise, plein de choses vous étonnent, vous émeuvent (voir les autres voyages sur notre site http://ghislaine.houde.free.fr ) : C’est un pays spécialement envoûtant, tout se mélange : hier et aujourd’hui. Quelquefois on est déboussolé. (en tout cas c’est ce que je ressens, ces réflexions n’engagent que moi)
14H3O : 27° trop chaud, pas envie de
bouger.
Nuit même camping Jardin de Koudya
Mardi 5 avril 2O11 – 18° à 6H3O soleil – journée 29° orageux – en soirée gros orage de grêle –
Mohamed vient nous dire bonjour, c’est pour m’offrir un autre bracelet qu'il a confectionné avec des graines d’argan et des perles qu’il a polies dans du plastique de récup. Me voilà encore toute émue, il me reste quelques friandises je lui donne pour ses enfants.
Nous partons aux courses dans les boutiques d’en face, l’accueil est jovial, ils nous ont bien adopté et ne savent pas quoi faire pour nous être agréable.
Je vois le mécano vélo en grand ménage, il balaie devant sa boutique, aujourd’hui il n’a pas de réparation à faire. Il m’appelle ( ah! je l’aurais parié, ça ne voulait pas manquer, il va falloir boire le thé) . Il nous fait voir très discrètement comme un secret de famille, des photos et une carte postale usagées, glissées dans une pile de courrier, le tout étant bien gardé dans un petit coffre. Ses neveux vivent à Peyrehorade dans les landes, il a reçu une carte postale représentant la piscine. C’est encore une scène touchante de voir ce vieil homme s’accrocher à ses souvenirs. Peut-être est-ce sa seule famille, (il nous a dit que sa sœur est décédée suite à un accident). Demain, il nous attendra pour nous donner des tomates de son jardin. Tout cela méritera bien une "ptite biirre"
Je commence à être une bonne cuisinière marocaine, mon tajine mouton nous a régalé.
En débauchant de son travail, Mohamed nous dépose un gros sac d’oranges, Je me demande si l’on va pouvoir partir d’ici…
Le ciel est noir, le tonnerre gronde, pas de promenade cet aprem. Je m’offre un massage relaxant a l’huile d’Argan, c’est un délice !
Docteur PC travaille sur l’ordi et fait de nouvelles créations, si ça marche vous pourrez en profiter.
Fin d’aprem l’orage éclate.
(Petit essai d'ajout de vidéo. A voir, si çà fonctionne, j'en ferai plus.
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Récapitulatif de notre trajet à ce jour |
Nuit même camping au jardin de Koudya.
Mercredi 6 avril 2O11 – 17° à 8H frisquette et gris –
Normalement nous devrions partir, mais vu l’orage d’hier, Gégé n’a pas pu faire les services du Vadrouilleur. L’auvent est trempé, le salon de jardin trempé, le linge sur le fil trempé également. Alors restons une journée de plus, ce qui ne me déplait pas. Rien ne nous presse, soyons cool … Inch'allah !.
Il est 1OH, ça y est il arrive et nous chauffe ;
C’est une matinée que nous consacrons à remettre de l’ordre dans notre « soukanou ». Je ramasse les cadavres d’hier soir, « non, pas les bouteilles vides ! » Gégé s’est bien défoulé avec ma tapette.
Tiens un moteur ronronne devant notre terrasse, c’est blonblond qui part, il nous salue, on se retrouvera peut être sur une autre étape ou dans les Landes où il a une résidence secondaire. Monsieur Ventouse est parti hier. Il nous reste que la teutonne pour taper la discute. Elle est belle, élancée et coiffée d’une grande natte (ça vous rappelle pas quelqu’un ?).
Dernière nuit Jardin de la Koudya.
Jeudi 7 avril 2O1O – 17° à 7H3O –
De bonne heure, Mohamed vient nous dire au revoir et nous dépose encore un gros sac d’orange.
Nous avons bien du mal à quitter cette étape, l’accueil a été vraiment chaleureux,
Les ouvriers du domaine, les commerçant d’en face ont
très vite sympathisé avec nous.
On se sentait bien.
Nous franchissons le portail, notre amis réparateur de vélo nous attend une
lettre à la main. Nous devons recopier l’adresse de ses neveux, il veut que l’on
aille les voir à Peyrehorade. Et bien sûr, il faut que l’année prochaine on
revienne avec des photos.
Aller en route, voici le circuit :
TAROUDANNT et ses célèbres remparts
AOULOUZ arrêt de midi
TALIOUINE ville du safran – TAZENAKHT ville du tissage de tapis berbère
Nous ne nous arrêtons pas dans ces villes, car déjà
visitées les années précédentes.
Vers 17H, la chaleur (27°), la conduite difficile ont eu raison de Gégé. Nous nous arrêtons à la ferme auberge « les Dates » à… ? plein désert!!. C’est Aziz qui court pour nous montrer l’entrée.
Bon accueil, thé à la menthe, dates, même une petite photo pour le folklore. Nous commandons un tajine pour le soir.
Nous sommes seuls avec pour compagnie les mouches voraces.
Nuit ferme auberge les dattes à ? … désert
Vendredi 8 avril 2O11 – 18° à 8H – journée 34° -
Nous reprenons la route pour : TASLE – AGDZ – TAMNOUGALT – TAZZARINE – CAMPING SERDRAR -
Nous embarquons une passagère, c’est l’épouse de Aziz que nous déposerons à la ville de Agdz,
où nous faisons une petite pause.
Nous vivons quelques moments agréables avec elle, elle ne parle pas français mais on se débrouille.
Nous continuons à rouler dans un étonnant désert minéral,
puis apparaissent quelques oasis que je ne manque pas de prendre en photo.
La route est en mauvais état et toujours difficile pour la conduite.
Traversée de quelques petites villes.
Des paysages magnifiques cliqués en roulant : malgré la luminosité très intense qui donne de la pâleur à certaines photos, les cahots de la route et la saleté des vitres, je suis souvent surprise du résultat. Ce qui vous donne un aperçu exact de ce que nous voyons au cours du trajet. Je fais des centaines de photos en pensant que la majeure partie iront à la corbeille, mais non, alors c’est très difficile de faire un tri, si bien que les diaporamas sont un peu long.
Arrêt sur un beau site où nous pensons être seul. Mais vite des gamins arrivent, ils tressent des petits chameaux avec les branches de palmiers, qu’ils troquent pour une orange.
Quelques photos prises sur le trajet en roulant :
(petite mise au point de Gégé : "son record !!, il y a eu 545 photos sur 2
heures, le Sony demande grâce et l'ordi aussi")
Ce soir nous dormons encore dans le désert. C’est au
bout de 6 Kms de piste que nous trouvons enfin le camping à la ferme.
C’est une famille d’agriculteurs qui se reconvertit pour le tourisme. C’est très
bien aménagé, le décor est traditionnel et typique, des chambres sont aménagées
sous des tentes berbères, la cuisine est bien préparée avec les légumes du
jardin. L’accueil est professionnel, c’est Brahim, un des fils qui s’en charge,
(il fait ses études dans le tourisme), son frère gère le potager et est guide de
montagne pour les agences de tourisme de la région. La cuisine, c’est l’affaire
des Gazelles (les sœurs). Nous avons longtemps bavardé avec Brahim qui avait du
temps à nous consacrer vue que nous sommes le seul CC, et avons beaucoup appris.
Je suis assez fière de mes tajines. Brahim n’en revient pas de me voir faire la Tajine dans la caravane. Ils ne font pas la tajine aux fruits comme je le fais, il me demande la recette et me dit qu’elle sera au menu. J’en profite pour lui demander une petite faveur, j’aimerai bien apprendre à faire leur galette de pain. « eh! oui, je suis une vraie femme Berbère…pour eux c’est resté très important le rôle de la femme à la maison, aux fourneaux. Du coup, je rentre dans leur estime et quand je leur montre la photo de ma grande famille, alors là c’est le bouquet.
Nuit à la ferme SERDRAR à … ? désert (d’après Brahim SERDRAR est également le nom de toute la région).
Samedi 9 avril 2O11 – ça chauffe très tôt, soleil éclatant –
Nous partons pour un petit trekking (comme il faut dire) de 3kms, mais ça suffit, vu les conditions climatiques.
Nous marchons dans l’erg, ce sable gris et sec qui
forme une croute dure et parsemé de milliers de cailloux de toutes formes, de
différents tons et de différentes grosseurs. ( ah! mon p'tit Lou toi qui aime
comme moi les jolis cailloux ! si tu voyais…
) Çà
peut paraitre ridicule de photographier des cailloux, mais ici, la population en
vit et ils disent que c'est un don du ciel, car il n'y a rien d'autre.
De temps en temps, une touffe de plante d’espèce inconnue. Il y a aussi ces arbres avec des épines géantes prêtes à vous agresser si par malheur vous vous y frottez d'un peu trop près en profitant de l’ombre qu’ils vous procurent.
Nous constatons quelques traces de petits animaux, mais quoi dans ce désert ? Peut-être des scorpions ? Nous avons vu un criquet. .
Notre objectif, les dunes au loin. Plus on avance, plus elles s’éloignent, c’est décourageant. D’après Brahim, en redescendant de l’autre côté des dunes nous allons trouver des fossiles. Et il nous conseille de faire une boucle pour aller observer le système de récupération pour l’eau. Ici c’est un problème majeur. Il y a quelques temps, cette ferme était encore exploitée, l’eau ne manquait pas, tout était vert, l’agriculture donnait son plein. Maintenant le désert a avancé, l’eau est très difficile à capter et les moyens financiers pour la mise en œuvre sont très couteux. (illustrations à venir, il fait trop chaud pour travailler : 34° à l'ombre et sans air)
Nous arrivons au sommet des dunes tout transpirant et haletant, la chaleur nous écrase, nous revenons au plus direct, adieu pour le reste, ce sera pour une autre ballade in schallah !
Brahim nous attendait, ce midi je prends un cours de Boulangère. Avec lui comme interprète, sa mère m’explique la fabrication de la pâte à pain, puis sa sœur Aîcha nous conduit au four où nous observons la cuisson des galettes.
Nous rejoignons notre vadrouilleur avec une énorme galette.
Nuit au même camping la ferme SERDRAR.
Dimanche 1O avril 2O11 – 24° à 7H3O –
Hier soir des 56 se sont installés derrière nous. Nous étions très bien ici, mais partons pour une autre aventure.
Nous nous enfonçons un peu plus au désert, le paysage
est toujours pareil, immensité aride, des cailloux, encore des cailloux et en
fond des collines dénudées. Nous admirons les dégradés de teinte, terre de
sienne, jaune, gris, puis un vert éclatant nous annonce un oasis, ouah ! que
c’est beau…
Il est midi, inutile de chercher un point d’ombre, nous n’en trouverons pas,
Nous avons 31° dans notre salle à manger et 35° en cabine de route, vite mettons la clim c'est-à-dire : toute fenêtres ouvertes, n’oublions pas les moustiquaires pour les mouches. Par moment le vent chaud et sifflant s’infiltre et nous donne un semblant de frais.
Cela fait deux années que nous tentons cette région
et les 2 fois nous avons dû fuir à cause de la tempête de sable. Allons-nous
avoir la baraka (chance) cette année ?
Là où nous sommes arrêtés, ce n’est pas très loin de la route, c’est un défilé
incessant de 4/4 et bus de tourisme FRAM, Gégé à du mal a se reposer. Ne croyez
pas que l’on a le calme au désert !
Nous reprenons la route.
Vers 16H nous arrivons à Merzouga, voilà ce qui nous amène ici : les dunes de Merzouga sont célèbres au Maroc comme l’est la dune du Pilat pour la France.
Alors vous pensez que l’on ne veut pas louper ça. !
Nous garons notre vadrouilleur, je suis très
impatiente de voir ce spectacle, effectivement elles sont bien là. Il y en a de
toutes grosseurs, petites, moyennes, hautes et toutes très dorées sous le
soleil. Je ne résiste pas à faire quelques clics. Les chameliers nous proposent
déjà la promenade, les vendeurs de cailloux nous interpellent, on verra demain
les amis …inch'allah !
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Nous allons nous installer au camping Océan des dunes
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Lundi 11 avril 2O11
Dès le matin le thermomètre s’emballe, journée à 37° -
Ce camping familial est juste au pied d’une dune,
nous avons un léger vent bien agréable mais prions pour qu’il ne se forcie pas.
L’accueil est parfait, c’est aussi un Brahim qui nous réceptionne avec un thé de
bienvenue, et bavarde pendant 1H pour nous mettre à l’aise. Nous sommes dans un
village appelé HASSI LABIED à 6 KMS de la zone touristique de MERZOUGA. Nous ne
regrettons pas ce choix, c’est encore un coup de cœur. C’est un des refuges
préférés des Français, nous ne sommes que 4 CC, les grosses chaleurs font
remonter les CC
au Nord.
Ce matin petites courses au village et rendons visite
aux femmes qui cuisent le pain au four communautaire.
Après midi : trop chaud faisons le lézard à l’ombre.
Fin d’aprem on décide de se bouger en parcourant la
palmeraie très bien entretenue, nous voyons des ouvriers procéder à
l’insémination des dattes (çà consiste à couper les fleurs des palmiers mâles et
de les insérer dans les bouquets des palmiers femelles et de les lier ensemble).
Nuit camping OCEAN DES DUNES.
Mardi 12 Avril 2O11
Nous avons commandé, par l’intermédiaire de Brahim, un circuit avec chauffeur-guide. Je craignais de nous retrouver dans un 4/4 luxueux avec clim comme ceux que l’on voit tourner sans arrêt, ceux des agences FRAM. Ben non, c’est un bon baroudeur qui nous attend, avec BARAK comme chauffeur. Il habite le village, c’est un ancien nomade qui connait le désert comme sa poche. Me voilà rassurée surtout que nous allons approcher la frontière Algérienne.
Au programme : passer derrière le ruban de dune, (28 Kms de long sur 7Kms de large, tout autour c’est un reg noir d’une désespérante monotonie), s’arrêter au village KHAMLIA appelé "village noir", où vivent des descendants des esclaves. C'est toujours un village de noirs, car ils ne se marient qu'entre eux et n'ont pas le droit de se marier en dehors du village. Ils ont conservé toutes leurs traditions, dont la musique qui s'appelle "gnaoua" et dont un spectacle musical nous est donné .
Visite d’une petite école maternelle. Passage à la
mine de plomb. Barak est bien agréable, c’est un plaisantin, il est tout à nous,
puisque nous ne sommes que nous deux. Il nous procure quelques émotions au
passage des dunettes, accélère pour dégager un grand nuage de poussière et nous
donner l’impression du Paris Dakar, qu’il est fier de nous répéter plusieurs
fois qu’il passe ici. Et voilà le tour est joué, nous sommes contents . Un arrêt
sous le soleil brûlant, pour nous inviter à chercher des fossiles ( ça fait
passer le temps !).
Pour ce qui est du paysage, je n’ai pas vraiment été surprise puisque c’est ce que nous avons parcouru pendant des centaines de kms en venant, et pour les dunes : nous les avons sous les yeux en permanence à la porte du camping.
Ce qui est intéressant dans cette ballade, c’est le côté humanitaire. Une grande solidarité est organisée pour aider les nomades sédentarisés qui vivent complètement démunis. Par ce biais une famille profite d’un bon repas, puisqu’elle nous accueille et nous prépare un bon couscous avec les ingrédients apportés en quantité plus que nécessaire.
Nuit camping Océan des dunes.
Virée en 4x4 dans le désert.
Mercredi 13 avril 2O11. 23°- 8H.
Voilà un camp qu’il est encore difficile à quitter, l’ambiance était bonne avec le patron et les autres CC. Le temps passe trop vite, il faut partir, au revoir Brahim !
En route : RISSANI – ERFOUD
Arrêt de midi, traditionnellement perdu en pleine nature |
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–ER RACHIDIA – Vallée du ZIZ
et nous
nous posons à GOULMIMA –
Route en bon état, mais à mi-chemin le vent fort se lève le sable se soulève et nous roulons dans un nuage de poussière, l’orage menace.
Nous arrivons il pleut et la température chute, ça fait du bien un peu de frais.
Nuit au camping chez Michèle à Goulmima.
Jeudi 14 avril 2O11 19° à 7H3O soleil –
Gégé se met au boulot dès le matin, il a souvent des difficultés pour transférer les nouvelles, la connexion est très lente et quelquefois inexistante, il faut jongler avec les horaires, la nuit ça passe mieux.
Gégé est en colère l’ordi ne veut plus écouter son maître, il n’en fait qu’à sa tête.
C’est une matinée peu intéressante, mais il faut quand même ne pas négliger trop nos affaires. Gégé est sur l’ordi toute la matinée pour gestion administrative, heureusement que nous avons internet et notre secrétaire qui fait le relais. Moi, je me colle à la lessive.
C‘est Michèle une française qui a repris ce camping, il est au centre ville, ombragé d’eucalyptus, mimosas, tamaris, et agrémenté de quelques animaux. Une piscine aussi lui permet d’assurer des revenus quand la saison des CC est finie, les habitants viennent s’y rafraichir et manger.
Encore une petite réparation est nécessaire pour notre Vadrouilleur, le lavabo n’a pas supporté les cahots des mauvaises routes. Nous allons à la recherche de vis que l’on nous fait cadeau.
Nous passons une super soirée au resto du camping, où nous dégustons la bonne omelette berbère de Mohamed. (il ne veut pas me donner sa recette, c’est secret). Nous retrouvons là des 4/4 avec cellule, et parlons voyage. Les films qu’ils nous font voir sur l’ordi nous font rêver. Il n’ont pas un 4/4 de salon !, Ce sont les vrais, les purs baroudeurs du désert. Ils ont parcouru le désert de Lybie, de Mauritanie, c’est exaltant. ( https://sites.google.com/site/baladesenland )
Nuit camping chez Michèle à Goulmima.
Vendredi 15 avril 2O11 - 21° à 8H temps couvert - journée 32° soleil –
Promenade pour toute la matinée, ville nouvelle,
ancien village |
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Habitants sympas, nous avons décliné plusieurs invitations au thé, (j’en ai des nausées trop c’est trop). A force de circuler dans les villages nous apprenons à comprendre le rythme de vie de tous les jours des marocains. L e contact est bon, surtout dans les endroits peu touristiques comme ici. Vous passez 2 jours au même endroit à parcourir les chemins, faire vos achats dans les boutiques, vous connaissez quelques mots d’arabes, et hop ! vous êtes adoptés vous faites partie de la famille. C’est ça aussi le Maroc…
Après midi nous buvons le café avec Michèle et son compagnon.
Depuis plusieurs jours nous n’avons plus de Télé, Gégé cherche le problème, est-ce la télé ? la soucoupe qui c’est cassée la pipe plusieurs fois lors des coups de vent ? où le démodulateur ? cherche cherche mon Gégé…. |
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Voici encore des photos de palmeraie peut être en
avez-vous marre ? moi je ne m’en lasse pas.
A Goulmina le climat est particulier, tous les soirs vers 17H le vent souffle très fort, le temps est orageux, quelques gouttes de pluie et le ciel est chargé de sable du Sahara.
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Demain, nous devrions partir.... pour quelque chose de différent….Inch'Allah
Nuit même camping chez Michèle à Goulmima.
Samedi 16 avril 2O11 – 2O° à 8H
Nous avons travaillé tard hier soir, nous avons pris notre vitesse de croisière, nous sommes bien synchro. Chacun à son ordi, je tape le texte et je fais le tri des photos et la sélection pour les diaporamas, ensuite j’envoie à Gégé par la clé. Il se charge de la mise en forme pour le site. C’est passionnant . Il y a des CC qui joue à la belote le soir, d’autres s’attardent à l’apéro, nous... on ordinate.
Nous partons vers 1OH pour un parcours de 2OO kms environ.
Nous faisons ce circuit sous les conseils de Michèle.
Améllago – Assoui – Aït Hani – Agoudal – Ilmichil – Lac Tisfi et lac Tislit -
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Nous roulons en montagne avec des vues grandioses. Nous avons à plusieurs reprises des passages difficiles.
Nous
devons passer à gué dans les eaux boueuses.
J’appréhende les traversées de village, les enfants n’hésitent pas à se mettre
en danger pour réclamer un bonbon ou autres choses, Gégé doit souvent faire la
police et leur faire peur.
Nous arrivons au lac Tisfi, réputé pour la pêche, endroit idéal pour les
randonneurs.
Au bord
de ce lac, une auberge accueille les CC. Nous nous installons dans ce cadre
d’une grande beauté.
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Très bon accueil de la patronne, verre de thé et petits gâteaux. Elle nous
explique qu’elle loue l’auberge à la commune et qu’elle aimerait installer un
vrai terrain de camping, mais on ne lui donne pas l’autorisation. C’est un peu
le foutoir dans son auberge, je vois par une porte entr'ouverte une pièce bien
en désordre. Plus tard, dans la conversation, elle nous dit qu’elle s’occupe des
pauvres.
Elle stock des vêtements et des produits de première nécessité que les touristes lui donnent. C’est à noter pour un prochain passage, j’ai déjà tout distribué.
Nuit auberge du lac Tisfi.
Dimanche 17 avril 2O11 – gla gla… 9° au réveil – nous somme à 2275 m d’altitude – l’hiver c’est enneigé et les routes impraticables pour les CC.
Plus loin il y a le grand lac Tislit que l’on atteint par une piste, nous regrettons encore le 4/4.
Cette nuit, les chiens ont donné un concert. Le terrain en pente nous donne une position peu confortable. Mais en revanche, dès que j’ouvre la porte, j’assiste au lever de soleil sur le lac, ouah !!! clic clac j’ai une collection de coucher de soleil, mais c’est mon premier lever de soleil. Et la bande de chiens arrive de suite pour réclamer, » pareil que les gosses. »
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Nous poursuivons, environs 2OO kms de virée : Ilmichil – Agoudal – Aït Hani – Tamtatouche où nous faisons le repas de midi - – Tinerhir – Gorges du Todra
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C’est encore un défilé de cartes postales pour arriver à l’apothéose : les
gorges du Todra. Dommage qu’il y est tant de boutiques à touristes, c’est
dimanche et c’est la foule, ce qui gâche un peu la beauté de ce site.
Les marocains se baignent, et pique-nique. Les touristes flânent et regardent
les boutiques, Gégé se faufile difficilement avec notre vadrouilleur.
Pour la nuit nous allons nous positionner au départ d’un autre circuit qui est un des plus réputés du Maroc.
Nuit au camping Pattes de singes juste avant les Gorges du Dadès.
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Lundi 17 avril 2O11 – 16°5 à 7H3O – journée 28° ventée –
Connexion trop faible, pas de nouvelles.
Ce sont les gorges du Dadès que nous explorons aujourd’hui.
En route pour 115
kms aller/retour de Boumalne à Msemrir. Les paysages défilent, tous plus beaux
les uns que les autres. Nous avons sur une partie de la montée une très belle
route en lacets.
Je n’ai pas assez d’yeux, surtout que j’ai perdu mes lunettes de vue. J’ai l’embarras du choix pour mes clics. La montagne avec des formes bizarres, une palette de couleur exceptionnelle.
Il faut adopter la rafale car en roulant je n’ai pas le temps de choisir l’angle et le cadrage, alors j’y vais…Il y a peu d’endroit pour s’arrêter, c’est la haute montagne, 26OO m au plus haut.
Nous avons pût pousser jusqu'à Tilmi, après cette route se transforme en piste,
un 4/4 nous permettrait de continuer pour faire une boucle, mais nous, nous
devons revenir sur nos pas, ce qui n’est pas désagréable, puisque nous revoyons
les paysages dans l’autre sens et avec une luminosité bien différente. Nous en
profitons pour faire notre étape de midi.
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Les villages apparaissent au détours des virages,
et le vert des cultures et des vergers s’éclate dans le paysage.
Je confirme que les Gorges du Todra et celles du Dadès sont les régions les plus
belles du Maroc, Radio CC nous l’avait bien dit. Quelques rencontres au cours de
notre circuit
Nuit à Tinerhir camping OURTI. Accueil froid, rien à voir avec ce que nous avons eu jusqu’à maintenant -
Mardi 19 avril 2O11 - 19°6 à 7H3O – vent fort et froid qui descend de la montagne –
Gégé est inquiet. Notre vadrouilleur fatigue, chaque jour il doit procéder à une maintenance, le sable qui s’infiltre fait du dégât. Il faut dire aussi que notre vadrouilleur prend de la bouteille, 9 ans, 121 OOO kms.
Nous avions prévu de continuer la route ce matin. Mais non ! Gégé doit faire de la "mikanik" "ilictrik ". Quant il freine, tout s’allume sauf le stop. Gigi se colle à la "Kisine " Tajine.
L’oasis de Tinerhir s’étend où l’oued Todra descend du haut atlas, célèbre comme la plupart des villes du pays, pour sa palmeraie, ses ksours et ses Kasbahs.
Midi 28°: bravo super Gégé, tout fonctionne, il fait chaud : un apéro est bien mérité !, bravo aussi à Gigi pour la tajine poulet dattes.
13H3O, nous partons. Nous quittons la montagne pour la belle bleue. Si tout va bien, nous y serons en 2 ou 3 étapes. Etape pour cette aprem : Goulmima – Er rachidia – Gorges du ZIZ – Midelt – environ 27O kms –
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Nuit au camping municipal de Midelt.
Mercredi 2O avril 2O11 – 14°4 à 8H –journée 27° -
Nous ne roulons pas aujourd’hui. Nous avons envie d’une journée tranquille.
Nous partons en promenade au souk, la ville est animée, à l’aller il faisait froid et la ville était triste les boutiques pour la plupart étaient fermées. Aujourd’hui nous trouvons une ville carrément différente.
Nous faisons des rencontres avec les habitants qui nous saluent, toujours un petit mot et engagent vite la conversation. C’est en parcourant le souk que l’on teste l’ambiance, on comprend très vite si les touristes français sont appréciés. Nous n’avons jamais rencontré d’animosité envers nous. Les seuls soucis, c’est avec les enfants, qui dans certains villages, nous tirent la langue où ramassent des cailloux, parce que l’on ne s’arrête pas pour leur donner des bonbons. Gégé a trouvé la solution, il stop net, ouvre la porte, descend et fait les yeux méchants, là c’est une envolée de moineaux, ils ont très peur. Si vous passez sans arrêter ils caillassent. Il y a aussi les lieux très touristiques où s’infiltrent les piques Pocket, comme à Marrakech en 2OO7 où Gégé avait senti une main fouiller dans sa poche. Et cette année, au gorges du Todra, nous avons tout de suite compris que notre vadrouilleur était un peu trop admiré par un groupe de jeunes. Prudence !
Ce matin c’est un monsieur qui nous a taillé la bavette en plein milieu du souk, il nous a récité les fables de La Fontaine, et chanté "A la claire fontaine", et nous raconte : " du temps des français…" il a été à l’école et a appris avec un instituteur français. On s’en ai bien sorti…on a encore éviter le thé.
Nous rentrons au camping qui est agréablement aménagé et très propre.
Nous déstockons les bouteilles du Gonze, nous trinquons à nos 2O ans passés, ( c’est nos 42 ans de mariage) et nous nous installons devant un poulet-frites. De bonnes fraises nous régalent au dessert.
Nuit même camping municipal de Midelt
Jeudi 21 avril 2O11 – 15° à 7H3O – journée 24° averses
9H : nous sommes déjà prêts pour la route, c’est une étape de 27O kms qui nous attend. Un CC Bavaria est installé à l’autre bout du camping, voilà mon Gégé qui se fait accoster, c’est parti pour une comparaison des CC, le modèle, l’installation, la consommation de carburant, visite de l’un, ensuite l’autre, échange d’astuces pour améliorer certain point, bref…. Il est 11H. Vite en route….. Midelt – Missour – Outat el Haj – Guercif –
Et comme nous avons eu une mauvaise information par radio CC, nous prenons une route qui nous mènera sur une piste ( d’après la police que nous interrogeons ). Demi- tour, rebroussons chemin, ce qui nous allonge le parcours, Nous roulons en direction du Nord du Maroc, cela veut dire que l’on se rapproche de la sortie, et cela ne nous fait pas plaisir. Le soleil nous lâche, c’est une journée grise avec averse. Tout pour nous rendre morose. Nous arrivons en soirée à Taourirt.
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Nuit sur aire d’accueil pour MRE (marocains résidents à l’étranger).
Vendredi 22 avril 2O11 – 19° à 7H – journée 23° -temps variable –
Nous allons magasiner à la ville de Oujda, il y a métro, marjane, kitéa.
Nous replongeons dans la vie européenne, ici au nord nous avons déjà un pied de l’autre côté de la mer. L’après midi nous partons en ballade dans un village de montagne c’est Taforalt. Ce village est niché dans la verdure. C’est un lieu très fréquenté par les locaux.
Nombreux resto s’alignent sur la rue principale, les barbecue fument ça sent bon le mouton grillé. Un des restos retient notre attention, car l’aménagement nous rappel le camping Picon del Condé, c’est le même style rococo.
Cette région du Nord/Est Maroc, est réputée pour la contre bande. En effet nous remarquons tout au long des routes, des bidons empilés, ce sont de petites stations essence clandestines. Tout se passe aux yeux de tout le monde y compris la police qui est très présente.
Pour la nuit, nous nous dirigeons à Saidia, ville à la frontière de l’Algérie.
Nuit au camping l’amazone à Saidia.
Samedi 23 avril 2O11 – 17° à 8H – temps couvert – journée averses 22° -
Nous retournons au village de Taforalt, hier nous avons repéré un circuit à faire : la grotte du chameau – la grotte du pigeon – et les gorges du Zegzel. Au passage dans le village de Ahfir, nous trouvons les tapis manquants à notre collection, maintenant, Gégé doit les compresser pour les faire rentrer dans le coffre.
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Il y en a "5" |
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Une petite route sillonne la montagne bien verte, et les vallons couverts de
fruitiers, de figuiers et de néfliers. Ces petits fruits qui ressemblent à
l’abricot sont délicieux, il y en a dans le Morvan que l’on appelle « des culs
de singe ». c’est la pleine saison, on trouve la vente
direct du producteur
le long des routes. Il y a également de nombreux légumes.
Près des grottes, des aires de pique-nique accueillent les locaux, et aujourd’hui il y a du monde. Malgré les petites averses, les marocains s’installent, tapis, tabourets plastiques colorés, théières, bâche tendue entre les arbres, barbecue souvent entre deux pierres. Lorsque l’on passe, ils nous disent "tiens manges": Gégé s’est régalé avec un morceau de mouton grillé à point. Et comme je ne veux pas du mouton, on me propose la moitié d’une orange. Ah ces marocains ! incroyables ! quand il pleut, si vous leur dite qu’il ne fait pas beau, eux vous disent que c’est bien la pluie, ils sont contents.
J’avais souvent remarqué ces petits tabourets sur le toit des voitures, maintenant je sais pourquoi. Le matérialisme s’installe au Maroc. En effet, des boutiques de matelas se sont installées, des ventes de meubles également, c’est fini l’ère du tapis pour dormir… et de ce fait la société de consommation en découlera.
Pour dormir nous retournons en bord de mer, c’est un port qui s’appelle Cap de
l’eau. Notre bivouac sera devant les restos et près du terrain de foot.
Nous commandons 2 rougets grillés avec frites pour 7 euros.
Dimanche 24 avril 2O11 – 17° à 8H3O –averse – journée grisaille –
La météo nous avait bien prédit du mauvais temps mais on ne voulait pas le croire. Non ! on ne nous fera pas ça au Maroc, et surtout pas pour nos derniers jours.
Le crépitement des gouttes sur le CC, les mouettes râleuses, l’aller et venue des mobs des pêcheurs, nous réveillent, nous avons du mal à nous sortir de la couette ce matin. Notre paresse nous a fait louper le spectacle du retour de pêche.
Nous faisons la promenade jusqu'au phare, d’où l’on domine tout le village, le port ainsi que la plage. Malgré le ciel gris, je fais les photos.
Nous continuons un circuit par la route côtière, nous avons de superbes vues. Midi repas vers la lagune de Nador.
Le soir c’est à la ville de Al Hoceima que nous nous arrêtons, sur les conseils de la police, nous nous installons près du port avec d’autres CC.
Nuit sur parking port Al Hoceima, sous surveillance d’un gardien.
Lundi 25 avril 2O11 – 2O° à 8H – soleil – journée variable 23° -
JOYEUX ANNIVERSAIRE RICOCO :
Nous continuons en direction de la sortie du pays. Nous suivons la N 2, et à travers les montagnes du Rif, nous roulons dans un beau décor, dommage pour la météo qui est très capricieuse, soleil, pluie, soleil, quelques passages même froid à 1O° lorsque nous sommes sur les sommets.
A midi, Gégé joue encore une fois à la star, 4 jeunes collégiens viennent nous voir et demandent une photo avec leur portable, devant le CC avec Gégé.
Nous avons traversé toute la région du Kif, tout le long on nous propose avec le geste une petite fumette. J’ai scruté la campagne pour voir ces fameux champs, d’après le routard il y aurait même des pergolas recouvertes de cette plante, moi je n’ai rien vu. (le routard est bien toujours en retard).
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Nuit camping de Chefchaouen.
Mardi 26 avril 2O11 – 13° à 7H3O – journée 27° soleil –
Nous passons la matinée à travailler sur les ordis, pour rattraper notre retard. La connexion est trop faible, Gégé ne peut pas faire les transferts de fichiers.
L’après midi, nous profitons de nos derniers moments pour flâner dans cette ville que j’aime tant. Il y a encore quelques petits espaces de libres dans le CC, alors nous faisons quelques achats. Et je ne peux pas m’empêcher de faire clic clac…
Retour au CC où Gégé fait à nouveaux une tentative de transfert, youpi ! ça marche.
Demain, c’est la dernière étape qui nous mènera au port de Sebta.
Nuit même camping de Chefchaouen.
Mercredi 27 avril 2O11 – 14° à 7H30
Nous avons une petite étape de 1O2 Kms pour rejoindre le port d’embarquement. Nous partons à 9H, mais comme nous voulons profiter encore un peu, nous nous arrêtons au souk de Mdiq où nous faisons une provision de 1O Kg d’oranges. Ensuite c’est le Marjane de Tétouan qui va nous ravitailler de différentes bonnes choses.
Nous restons sur ce parking pour le repas de midi, d’ailleurs d’autres CC font comme nous, nous avons tous le même circuit pour le départ, et je pense que les coffres sont pleins des mêmes produits.
Gégé est inquiet. Notre vadrouilleur nous fait une déprime, il coule de toutes ses larmes. Lui aussi, comme nous, a bien aimé le baroudage au Maroc. Gégé pense à une fuite de gazole.
A 16H 3O, nous passons les frontières relativement rapidement. Ça y est, l’aventure Marocaine s’achève. Nous sommes en Espagne à CEUTA. Juste à coté du port est posté un magasin détaxé. Nous faisons encore une dernière halte. Puis nous allons nous mettre dans la file d’attente, nous ne sommes que 4 CC. Le temps est beau, la mer est magnifiquement bleue et calme, la traversée est confortable.
35 mn plus tard, nous accostons en face à Algésiras.
De là, nous rejoignons comme à l’habitude les parkings des supers marchés de Palmones. Celui de Lidl est déjà bien plein. Les CC s’alignent bien rangés, ceux qui partent et ceux qui reviennent, c’est là que s’effectue le chassé croisé.
Nous nous glissons timidement à côté d’un gros camion CC 4x4, nous sommes minus à côté de lui. Gégé inspecte sous le Vadrouilleur, à mieux y regarder ce serait plutôt une fuite d’huile. C’est plus inquiétant, A surveiller…
Nuit à Palmones sur le parking de Leroy Merlin.
Jeudi 28 avril 2O11 – 16° à 7H3O
Nous avons bien dormi, la planque était bien choisie.
Nous recalons notre horloge ainsi que notre langage, c’est fin pour les « choukrane » « Inch'allah ! »
Je jette un œil par le volet légèrement baissé : tiens! nous avons eu des arrivées cette nuit. Trois voitures marocaines pleines à craquer dedans et dessus. Le trafic des voitures "pigeot" est remplacé par le trafic vélos. Nos protecteurs allemands sont toujours à nos côtés.
Puis je crois que je suis mal réveillée quand je vois une colonne de bonshommes verts traverser le parking et se positionner sous l’enseigne Leroy Merlin. Les employés font une manif toute gentille dans le calme absolu, sans tambours ni trompettes. Voilà de quoi alimenter les journaux de la région …
Nous devons attendre l’ouverture des magasins car Gégé doit prévoir un bidon d’huile pour réapprovisionner en route notre Vadrouilleur..
Allez partons…
Cette remontée de l’Espagne nous est toujours désagréable, pourtant ce pays mérite bien un détour. Il faudra un jour qu’on lui consacre du temps.
Le tom tom est en conflit permanent avec Gégé, il lui impose la remontée par Madrid. Nos cartes routières et nos guides inutiles pour le Maroc, ont été placés au fond du coffre, mais voilà, depuis, tout se trouve enfoui sous le matériel que Gégé à réussi à caser au millimètre près.
13 H, c’est le moment de trouver pour s’arrêter. Nous découvrons un coin de rêve, voir la vue de la porte du vadrouilleur, mais à 1m de là c’est un coin de désolation. J’ai l’impression d’être encore au Maroc avec ses contrastes.
Nous avons fait une étape de 65O kms environ, c’est une journée fatigante. Une bonne partie de l’autovia del Sur était de la tôle ondulée. Pour information : la vitesse sur autovia en Espagne a été ramenée à 11O kms/H.
Nous arrivons vers 2O h, et sommes contents de nous poser au super camping d'Aranjuez. Cette ville est classée au Patrimoine.
Un écossais et sa caravane immense s’installe juste à côté de nous, nous nous demandons comment il va pouvoir stationner un tel engin dans une si petite place. Gégé se prépare à lui donner un coup de main. C’est sous nos regards éberlués, qu’il sort une télécommande de sa voiture et en quelques zapps la caravane à pris son emplacement. On n’arrête plus le progrès. !
Nuit au camping international de Aranjuez.
Vendredi 29 avril 2O11 –
Ce camping est bien agréable, situé en bord de rivière, avec une belle promenade qui mène à la ville que nous avions visitée lors d’un passage précédent. Nous payons 2O euros pour la nuit : recalons également notre monnaie…
Il est 8H, nous démarrons, nous avons environ 74O kms à faire. Gégé met le tom tom en quarantaine et installe le GPS Poids lourd.
Malgré notre inquiétude, la traversée dans la toile d’araignée de Madrid se fait oh la main !
Nous empruntons l’autovia del Norte jusqu’à Burgos, ça roule bien. Nous recevons plusieurs messages sur le téléphone portable : où êtes-vous ?
Messages d’inquiétude de la famille et des amis a propos de l’attentat de Marrakech. Nous ne sommes même pas au courant.
12H3O nous nous arrêtons pour manger, Gégé cale la parabole pour écouter les infos, et avoir des nouvelles de l’attentat.
14H nous partons pour Vittoria – San Sebastian – Irun –
A 17H nous sommes à Irun où nous faisons une halte repos, achetons le tabac.
Je propose à Gégé une nuit au pays Basque. Non, il préfère en finir avec ce trajet. Dans les landes, nous faisons une halte rapide pour un petit casse croûte et nous arrivons à Andernos à 23H.
Nuit dans le jardin à La Saubestye.
KMS COMPTEUR DEPART : 116 218
ARRIVEE : 124 28O
KM parcourus : 8062